Τraduction: Christine Cooreman
La nouvelle:
Le 21 juillet, Petros Kapetanopoulos a entendu des cris dans son quartier, à Kolonos (Athènes). Il venait de mettre son jeune fils au lit et dit a son épouse qu’il allait sortir voir ce qui se passait. Alors qu’il venait de sortir, il a vu que cinq officiers de la brigade DIAS avait arrêté un immigré. Un des officiers avait le pied sur le ventre de l’homme arête. “Pourquoi faites-vous ça? Vous l’avez arrêté, pas besoin d’être violents !”, leur dit Petros Kapetanopoulos. Ils expliquèrent à Petros qu’ils n’étaient pas en train de piétiner l’homme et firent à nouveau une démonstration de force en frappant l’homme “C’est ça, piétiner l’homme”, lui dirent-ils. Petros répéta que ce qu’ils faisaient c’était torturer un homme déjà arrêté. Quel en fut le résultat ? Petros fut, lui aussi, arrêté !
Suite à quoi, l’immigré fut accuse (et, ensuite, avoua) d’avoir vole le sac d’une jeune fille, parce qu’il avait faim. Petros Kapetanopoulos, quant à lui, est accusé de :
Α. « refus d’obtempérer »,
Β. « faux témoignage »,
C. « tentative de libération de prisonnier » bien qu’il n’existe pas un seule indice à ce propos, même pas dans la déposition de l’agent (l’unique témoin à charge),
D. et, enfin, non seulement le Procureur dressa un dossier commun accusant Petros Kapetanopoulos et l’immigré, mais il accusa également Petros de «simple complicité de vol», ce qui est un crime !
Après quoi, entre autres, Petros Kapetanopoulos étant un agent public, il court le risque de se voir priver de ses revenus de quatre ans et est d’office suspendu, puisqu’il est accusé de crime.
En même temps, les mêmes accusations sont susceptibles de l’envoyer pour plusieurs années en prison, s’il n’est pas déclaré innocent par le Tribunal.
À la conférence de presse qui a été donnée, après que l’avocat de Petros Kapetanopoulos ait expliqué la situation de son client sur le plan juridique, les représentants de partis, d’organisations, d’unions syndicales et autres ont exprimé leur solidarité et leur soutien, parlant d’un « État qui veut que personne ne s’occupe de son proche. »
* Le texte de protestation :
Nous demandons que toutes les accusations injustes soient retirées, que la justice soit rétablie pour Petros Kapetanopoulos tout comme pour la démocratie.
Toute la société grecque devrait manifester contre le fascisme en uniforme qui agit en violant les droits humains par la torture, les mauvais traitements et l’humiliation. Des avocats, les Nations unies, Amnesty international ainsi que tous ceux qui soutiennent les droits de l’homme devraient déferrer en justice tous ceux qui osent agir de quelque manière arbitraire et fasciste simplement parce qu’ils portent l’uniforme du pouvoir.
Ce sont des questions importantes non seulement pour la Grèce mais pour l’ensemble de la société internationale.
Le citoyen Petros Kapetanopoulos a défendu la justice par des actes. Il a agi contre le fascisme et l’injustice, en soutenant les droits de l’homme.
Et, à présent, il est accusé pour cette raison précise ! Il risque de perdre 4 ans de son salaire parce qu’il est injustement accusé de crime tout en étant un agent de la fonction publique !
Et tout cela parce qu’il a protesté contre un acte fondamentalement fasciste qu’il a vu se dérouler devant ses yeux et parce qu’il a réagit pour l’humanité et la justice.
Ainsi, si nous souhaitons le soutenir, être appelés des citoyens, des démocrates mais, aussi, humains, il est également de notre devoir de le soutenir par des actes.
Nous sommes contres le fascisme. Et, le fascisme, ce n’est pas uniquement le nazisme : c’est également toute forme ou type de mauvais traitement, c’est aussi l’indifférence !
Nous signons pour que toutes les accusations pesant contre lui soient levées.
Nous demandons que toutes les accusations injustes soient retirées et que la justice et la démocratie soient restaurées.
Mouvement pour le citoyen Petros Kapetanopoulos
Citoyens Grecs
***
Jusqu’à présent, 1379 personnes : élèves, universitaires, écrivains, avocats, médecins, journalistes, enseignants, anthropologues, sociologues, psychologues, chercheurs, théologiens, agriculteurs, ouvriers, fonctionnaires et employés, étudiants et chômeurs, etc., de Grèce et de Chypre, mais aussi du monde entier : Australie, USA, France, Autriche, Écosse, Belgique, Angleterre, Suède, Turquie, Pologne, Pays-Bas, Allemagne, etc., aussi bien des gens ordinaires que des gens connus, expriment leur soutien à Petros Kapetanopoulos.
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