Par Paroles d’Athènes
Dimanche 25 mars était le jour de la fête nationale grecque commemorant le soulevement des Grecs contre la domination turque en 1821. Pendant la dernière fête nationale du 28 Octobre pour la seconde guerre mondiale, plusieurs gens dans plusieurs villes du pays sont allés assister a la parade et ont manifesté contre l’état de mémorandum. À Thessalonique, au nord de Grèce, beaucoup du monde a derangé la parade en manifestant et en insultant le Président Karolos Papoulias de « traître ».
En prevision de ces incidents, avant la fête nationale du 25 mars, le parlement grec avait débattu des moyens necessaires pour éviter des événements similaires, et cela pendant plusieurs jours. Enfin, ce jour-là les mesures de sécurité dans toutes les grandes villes étaient énormes. En Athènes 7.000 policiers et policiers de BAC étaient sur le qui-vive dans le centre-ville, autour la place de Syntagma où la parade a eu lieu. Selon la déclaration du sous-secrétaire du ministère de la Sécurité Civile, il y avait des tireurs embusqués. De plus, il y avait des centaines de grillages pour protéger l’estrade des notabilités. Mais le plus notable est que l’accès dans le lieu de la parade était si sévère que seulement certains journalistes des médias autorisés pouvaient y passer et les contrôles dans le centre-ville étaient frequents. A Athènes la police a, egalement effectué 25 arrestations préventives concernant des personnes connues pour leur activisme.
Plusieurs arrestations preventives ont eu lieu aussi dans autres villes plus petites où la société locale est plus fermée. Par exemple, à Veroia, une petite ville au nord du pays, il y a eu 32 arrestations preventives.
Malgré tout, dans les grandes villes de Grèce un grand nombre de personnes a essayé de bloquer la parade en se confrontant aux forces de police. À Patras et à Heraklion les CRS ont utilisé des gaz lacrymogènes et des arrestations ont eu lieu dans certaines villes. À Heraklion, en Crète, la parade a été annulée, pour la première fois, après les affrontements sous le pretexte de la sécurité des élèves qui participaient à la parade.
Du côté des élèves dans toutes les villes, un grand nombre d’entre eux n’ont pas tourné leurs visages aux notabilités pour leur rendre hommage ( geste traditionnel ). En plus, à Athènes pour la première fois les anciens combattants de la deuxième guerre mondiale (qui d’habitude sont en tout début du défilé) n’ont pas participé à la parade, en soulignant leur mécontentement aux mesures du gouvernement grec.
L’image générale de la fête nationale cette année était très caractéristique de la situation générale du pays et nous montre la situation actuelle de l’Etat et du régime. En effet, les contrôles larges, les arrestations preventives, les tireurs embusqués et la parade d’Athènes qui a lieu en l’absence du peuple, tout cela nous montre un régime dictatorial et non « démocratique ».
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