source: initiative des étudiant(e)s et travailleurs(euses) grec(que)s à Paris
Ce matin, 4 avril, un homme de 77 ans, retraité, ancien pharmacien, a mis fin à ses jours, devant le Parlement grec, en plein milieu de la place Syntagma.
Un cri de désespoir avant l’acte final, une balle dans la tête, une note dans la poche:
Le gouvernement d’occupation de Tsolakoglou (*) a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance,
qui consistaient en une retraite honorable pour laquelle j’ai cotisé pendant 35 ans, sans aucune autre aide de l’Etat.
Vu qu’à mon âge, je n’ai plus la force d’entreprendre une action personnelle plus active
(même si je n’exclus pas que si un grec prenait une kalachnikov je n’aurais pas été le deuxième),
je ne trouve plus d’autre moyen d’agir qu’une mort digne,
avant même que je commence à fouiller dans les poubelles pour me nourrir.
Je crois qu’un jour les jeunes sans avenir prendront les armes et mettront les traîtres du peuple au pilori, sur la place Syntagma, comme l’ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la place Loreto, à Milan.
Cet acte désespéré n’est ni isolé ni le seul dans cette période de plans d’austérité successifs.
Depuis le début de la crise, en 2009, le nombre de personnes qui se sont données la mort a doublé en Grèce, selon les chiffres du ministère de la Santé.
Sur les six premiers mois de l’année 2011, il y avait 40% de suicides en plus par rapport à la même période de l’an passé.
Chiffres d’autant plus impressionnants que le taux de suicides de la Grèce figurait parmi les plus bas de l’U.E. pour la période 1990-2009.
Les organisations et les partis de gauche appellent à un rassemblement à la place Syntagma, à 18h, pour dénoncer cette politique assassine ainsi que la banalisation de la mort.
(* Tsolakoglou fut le premier ministre grec sous l’Occupation, nommé par les nazis. Son nom, devenu synonyme de collabo, est largement utilisé pour désigner le gouvernement actuel).
L’original de la lettre en grec
Tout simplement scandaleux que l’Europe en amène la GRECE à cet état de fait !!!! A croire que la vie d’un peuple n’intéresse personne, c’est HONTEUX !
Ras le bol de tous ces politiques qui s’en mettent plein les poches sans aucun scrupule à créer une misère telle que les hommes ne voient d’issue que par le suicide !!!