Projection du film Grèce : les braises de la révolte (52 min, 2010), en présence du réalisateur Cyril Lafon, dans le cadre du Vidéo Club de Defkalion.
Jeudi 02 fevrier 2012 à 20h à la Belle Equipe
32 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er
Giorgos a participé aux émeutes de Décembre 2008 qui ont embrasé la Grèce, à la suite du meurtre d’Alexis Grigoropoulos, 16 ans. Chaque jour, Giorgos traîne à Exarchia, le quartier intellectuel et libertaire d’Athènes où s’est déroulé le drame. Quelques mois après les événements, il évoque ses rêves et désillusions.
Thanassis, Nikos, Zoé et Adriani appartiennent à la génération 700 euros. BAC + 5 ou plus, diplômés en économie, sociologie et droit, ils ont participé aux manifestations car ils jugent leur condition insupportable. Comment vivre, à 30 ans ou plus, avec un salaire de 700 euros et un loyer quasi similaire ? « Nous sommes la génération Iphigénie. La société nous a sacrifiés, comme cette princesse antique l’a été par son père ».
Dimitris était la voix des révoltés en 1973. Il dirigeait la radio des étudiants de l’école Polytechnique, qui se sont rebellés contre le fascisme, la dictature des Colonels. 36 ans après, il retourne dans ce lieu chargé d’histoire et évoque cette époque cruelle mais glorieuse. Il fait le lien entre la génération de Novembre 1973 et celle de Décembre 2008. Pour lui, le combat doit continuer, car ses idéaux de liberté et d’égalité n’ont pas été atteints.
Mais le combat continuera-t-il ? Les émeutes de Décembre ont-elles montré une nouvelle voie, entraîné une vague d’espoir, dans une société à l’agonie ?
- NOTES SUR LE FILM :
Lorsque je vivais à Athènes, je me promenais souvent dans Exarchia, le quartier intellectuel et libertaire du centre ville, où les émeutes ont commencé en Décembre 2008. Pourtant, je n’aurais jamais imaginé une telle vague de violence, dans un pays réputé pour son calme et sa joie de vivre. Je voulais, par ce documentaire, détruire ces clichés et faire état d’une réalité : celle d’une jeunesse grecque désespérée, sans travail, ni futur, confrontée à un système sclérosé, à une société qui se désagrège. Il fallait pour cela sortir du regard donné par la télévision, de ces images de violence et de pillages, pour explorer un hors-champ moins spectaculaire, mais sans doute plus complexe et plus humain.
Le film est construit comme une galerie de portraits, pour montrer que tous les membres de la société grecque partagent ce sentiment de colère, même si la première victime en est la jeunesse. Les émeutes de 2008 sont le résultat d’une accumulation de frustrations et de déceptions. Les murs d’Exarchia sont régulièrement couverts de graffitis, de tags qui m’ont permis d’évoquer cette violence sans la montrer ouvertement. Ils sont le miroir poétique et tragique du désespoir de la jeunesse grecque.
Cyril Lafon
Le coup de poker de ce r f rendum est malheureux car il entame la confiance internationale dans la parole de la Grèce.
Bonjour,
Je fais partie de l’association d’anthropologie l’autre de l’université de Bordeaux II. En avril nous organisons les journées du film ethnographique. Cette année le thème est « révolte(s) ».
J’ai vu que vous aviez projeté « Grèce : les braises de la révolte » le 2 février. Ce film correspondrait parfaitement à notre thématique, mais malheureusement nous n’arrivons pas à mettre la main dessus.
Auriez-vous une idée de comment faire pour nous le procurer ? Auriez-vous le mail du réalisateur ?
Je vous remercie de l’aide que vous pourrez nous apportez.
Je suis désolée de la maladresse avec laquelle j’adresse mes propos mais ce film me semble introuvable.
En attendant votre réponse précieuse.
Cordialement,
Maud Dujardin.
Bonjour,
Je suis le réalisateur de « Grèce : les braises de la révolte ».
Vous pouvez me contacter à l’adresse suivante : cyril_lafon@hotmail.com ou oeildelachouette@yahoo.fr
A bientôt.
Cyril Lafon